Mon village

 

 

La Nouvelle construite en 1700, a été appelée Nouvelle-Nouvelle pour la distinguer de la Vieille-Nouvelle. Elle a pris ensuite le nom de Port-la-Nouvelle.

Erigée par Louis XIV en capitainerie pour le Duc de Maine, elle était défendue par un petit fort devenu depuis La Vigie.

Elle a été surprise en 1813 par la flotte anglaise qui l’a abandonnée, après avoir encloué les canons, devant l’énergique intervention des gardes de Narbonne et de Sigean.

Son port était alors un long chenal bordé de deux digues en terre et cailloux, longues de 2700 mètres chacune, formant embouchure du canal et de la Robine, cordon ombilical entre le Canal du Midi et la Méditerranée. La Robine est elle-même bordée au Nord par l’étang de Bages et à l’Est par l’étang de l’Erole et les Salins.

A l’Est de La Nouvelle se situe une plage au sable très fin, qui se déroule à perte de vue et qui fait la joie des touristes venus de tous les coins de la France. Cette plage est coupée en deux par l’estuaire, surmonté par une belle promenade juchée sur de gros blocs de pierres, au bout de laquelle se dresse un phare magnifique.

An Nord-est, une végétation de garrigue, thym, lavande et romarin s’accroche sur une terre ingrate où seuls, quelques pins parasol ou pins maritimes tentent de résister au Cers en pliant bien bas l’échine.

Aujourd’hui, le port a pris de l’extension, principalement grâce aux activités de raffinage, toutefois, il n’en était pas de même lorsque j’ai vu le jour en mille neuf cent dix sept. Sa faible activité était loin de pouvoir fournir du travail à tous les habitants.

Après la guerre de 14/18, nos parents ont dû faire face à de sérieux problèmes et trimer dur pour faire vivre leur progéniture. Quelques pêcheurs survivaient du produit de leurs filets, quelques ouvriers de leur salaire à l’usine de soufre ou aux salins, mais globalement tout cela était insuffisant et, à l’exception de quelques familles, la misère régnait dans la majorité des foyers.

Par bonheur, comme dans tous les pays méditerranéens, la pureté d’un ciel souvent bleu nous rendait la vie supportable et ce n’était pas nos chaussures éculées et souvent percées, qui nous empêchaient de jouer dans les rues. Toutefois, avec le recul, je dois avouer que mon enfance y fut plus misérable qu’heureuse.

Je suis issu d’une famille humble, petit fils d’un défenseur de la Commune et fils d’un Radical Républicain. Combattant de la guerre 14/18, ce qui lui a valu la Légion d’honneur, la Médaille Militaire et la Croix de Guerre avec palme, mais aussi une sérieuse blessure à la tête, mon père, mutilé, ne pouvait subvenir aux besoins de sa couvée composée de deux garçons et de deux filles, il a du laisser cette tâche à ma mère.

 

Que de lessives grattées de tes mains, que de ménages, que de tâches ingrates as-tu été obligée de faire, pour rapporter quelques sous, quelques guenilles qui, rafistolées, repartaient sur notre dos pour une nouvelle vie. Que de labeur as-tu ainsi englouti dans ton existence ma pauvre Mère ! Que de fois t’ai-je entendu dire, après des journées de douze ou quatorze heures "il vaudrait mieux être mort ! ". C’est pourtant grâce à toi, à ton opiniâtreté, à ton courage, que nous survivions. Même si les instants de joie étaient rares, même si nos souliers étaient souvent ignorés par le Père Noël (Dieu qu’un Noël sans jouet est triste pour un enfant !), tu as su nous nous donner le plus bel exemple de courage et d’amour qui se puisse donner ; Merci ma pauvre Mère.

Si la pauvreté est dure avec les adultes, elle n’épargne pas les enfants ; il n’était pas rare à l’époque de voir très tôt les enfants contribuer aux revenus de la maison. Mon frère aîné, mis au travail à douze ans a contracté une blessure au genou qui l’a immobilisé plus d’un an au sanatorium et l’a laissé claudiquant à vie. Ma sœur puînée a dû, elle aussi très tôt suppléer notre mère dans les travaux de la maison.

En 1928 mon père a obtenu enfin un emploi de facteur. Il a été nommé dans un petit village situé à treize kilomètres de La Nouvelle : Les Caves de Treille. Deux cents habitants y vivaient chichement de la vigne qui était leur unique source de revenus.

Comme il se doit, la famille s’est d’emblée attelée aux travaux de la terre des autres : corvée de sarments, désherbage des ceps, maniement de la pioche, ont occupé nos jeudis et nos jours de fête.

Ce labeur acharné devait porter ses fruits et mes parents ont pu enfin acheter quelques pieds de vigne et luxe suprême, habiter sous leur propre toit.

Je continuais cahin-caha de fréquenter l’école primaire du village mais mon assiduité était étroitement liée aux travaux de la vigne. Notre classe était mixte et nous étions une trentaine d’élèves garçons et filles. Avec ma camarade Claire, nous occupions le premier pupitre ; c’était, et c’est toujours, une fille épatante, franche, serviable, dévouée et intelligente de surcroît J’avoue humblement que si je me défendais un peu en dictée et en rédaction, les volumes, les longueurs, les robinets, me faisaient une sainte horreur. C’est grâce à Claire et à son concours éclairé que je pouvais me sortir des chausse-trappes de l’arithmétique. Merci chère amie. Cela nous permet d’en rire encore de bon cœur quand nous faisons revivre ce temps trop lointain hélas.

Nous avions une jeune institutrice, récemment sortie de l’école Normale, qui pour son premier poste désirait obtenir les meilleurs résultats possibles. Aussi, ne ménageant ni son temps, ni sa peine (les nôtres non plus !), elle nous fit travailler dur, même le soir, et nous conduisit ainsi au certificat de fin d’études primaires que nous avons passé avec succès.

J’ai été pour ma part, très fier de ce résultat, caressant un instant l’espoir de pouvoir continuer à étudier. J’ai dû déchanter très rapidement, mes parents ne pouvant se payer le luxe de m’envoyer au collège. Les bons conseils de M Romieu, notre curé, qui voyait en moi un futur séminariste n’ont été d’aucun effet. J’étais, paraît-il, un bon enfant de cœur ; aussi notre prêtre m’accordait-il toute sa confiance pour lui servir la messe. Toute peine méritant salaire, je peux confesser à présent, l’amnistie couvre les faits, que je prélevais au passage un peu de ce bon grenache, produit local, que je lui servais. S’en doutait-il ? Si oui, il ne m’en fit jamais la remarque.

 

Ma grand-mère Clémence

 

Aux grandes vacances, je revenais chez ma grand-mère paternelle, à La Nouvelle, la seule de mes aïeux que j’ai eu la joie de connaître.

Je garde d’elle l’éternel souvenir de sa gentillesse et de sa bonté.

Elle était pourtant déjà très vieille quand je débarquais chez elle avec mon petit baluchon (pas très garni je vous l’assure), lui donnant ainsi un surcroît de travail.

Elle était handicapée par une malformation de la colonne vertébrale qui la maintenait pliée eu deux, en forme d’équerre. Malgré tout, elle vaquait à ses occupations, sans repos ni jour ni nuit, son handicap lui interdisant de se coucher. Elle passait toutes les nuits auprès de son feu, assise sur une chaise basse, son menton touchant presque ses genoux.

Elle avait apprivoisé son mal, était bonne cuisinière, dégourdie, et sa maison était toujours dans un état de propreté impeccable.

Elle avait l’habitude de cacher à mon intention, sous la toile cirée, à l’insu de mon oncle avec qui elle vivait, une pièce de un sous ou deux qui me permettait d’acheter quelques friandises.

Elle nous a quittés à quatre vingts ans. J’ai été impressionné, moi qui l’avais toujours connue courbée en deux, de la voir droite, allongée sur son lit de mort. Je l’ai trouvé jolie. Sa disparition m’a causé une grande peine.

Mon oncle qui vivait avec elle lui avait assuré un peu de bien-être. Quel type épatant ! Toujours jovial, jamais de heurt avec qui que ce soit, taillé en hercule, j’avais pour lui une immense admiration. J’ai été surpris et consterné de le voir disparaître brutalement alors qu’il me paraissait être une force de la nature. Il voulait faire de moi l’héritier de sa petite maison, mais d’autres prirent soin d’accaparer, malgré sa volonté, ce tout petit héritage.

 

 

 

La Guerre sans boutons

 

 

Ces vacances chez ma Grand-mère me permettaient de retrouver les camarades d’enfance. C’est avec ces chenapans que nous passions la majeure partie de notre temps à vagabonder dans les terrains vagues. Exception faite des heures de repas où nous nous retrouvions à la maison, l’absence de nos parents pris par leur travail nous laissait toute latitude pour, enfin livrés à nous-mêmes, élaborer des expéditions plus ou moins pendables. Les baies touffues de tamarins furent par nos soins percées de tunnels qui nous assuraient camouflage et protection. Cette protection ne s’étendait pas aux blouses et aux fonds de culottes qui n’appréciaient que modérément les contacts pointus de ces labyrinthes. Un malheur n’arrivant jamais seul, les égratignures de la liberté laissaient le soir la place aux compresses de la raclée qui nous attendait lors de l’exhibition fatale de nos guenilles.

La liberté, c’est bien ; mais c’est encore mieux quand elle peut-être éprouvée et, pour cela, quoi de meilleur qu’un ennemi héréditaire ? Les relations étaient tendues entre gens du "Canalet" et gens du "Chantier ". Nous avions, en avance sur les événements, notre zone nord (le Canalet) et notre zone sud (le Chantier). L’état de guerre inter-zones était souvent décrété. Nos capitaines respectifs, soucieux des formes, dépêchaient un agent de liaison qui était chargé d’informer l’ennemi de la date et du lieu de la rencontre.

J’appartenais pour ma part à la zone Sud, qui, c’est bien connu, a toujours été la meilleure. Elle était commandée par le plus âgé de la bande Raynaud.

La lice était située dans les étangs et là, un canal, le petit clos et le grand clos, nous séparait. Le but de la manœuvre était de franchir le canal pour mettre les troupes ennemies en déroute. Nous savions d’instinct, qu’une charge d’infanterie doit toujours être précédée d’une préparation d’artillerie. Pour cela, nous fabriquions en terre glaise des grenades de la taille d’une bouchée à la reine fourrées non à la béchamel, mais avec un produit naturel trouvé en abondance dans le coin, car laissé par des années d’errance de chiens abandonnés, et séchant au soleil. Le combattant adverse atteint par un tel projectile n’avait plus qu’à piquer une tête dans le clos pour échapper à l’odeur fétide ; nos conventions stipulaient qu’il était alors mis hors de combat.

Afin de préserver nos frusques qui, victoire ou défaite, n’auraient pas résisté à ces assauts, la tenue d’Adam était de mise. Je dois reconnaître, et cette expérience engage à la modestie, que, à la fin des hostilités, crottés, vaseux puants, nous étions incapables de nous reconnaître et de nous prévaloir, nous gens du Chantier, d’une quelconque supériorité.

La guerre terminée dans l’honneur, sans vainqueur ni vaincu, fourbus, rompus, crottés (au sens propre du mot !), nous plongions tous dans le clos pour effacer toute trace de la bataille. Alors, propres comme des boutons de roses, nous étalions nos fesses et nos biroutes au soleil.

Le soir, quand tout allait bien, nous retrouvions nos affaires abandonnées avant l’assaut ; parfois, victimes d’une vengeance qui comme chacun le sait arrive à retardement, certains devaient regagner leurs pénates dans le plus simple appareil, ce qui leur valait la joie d’une raclée maternelle mémorable.

Ca nous apprenait deux choses :

• Les Parents n’ont jamais compris leurs enfants,

• il ne faut jamais faire confiance à un ennemi même si la Paix semble signée, et ça nous permettait d’attaquer le prochain conflit avec une raison de plus de vaincre.

Je garde de cette époque une estafilade sur la fesse gauche provoquée par un bout de coquille brisée qui trancha dans le gras de mon postérieur. Même maintenant, après toutes ces années, quand je l’aperçois, je ne peux m’empêcher de sourire en pensant à cette époque insouciante, sauvageonne mais saine et sans vice.

 

 

Julou

Les Parents avaient décidé qu’il était temps pour moi de m’initier à la taille de la vigne.

Pour cela nanti d’une tartine de pain aillé et huilé ou d’un morceau de sucre (le chocolat était rare chez nous !), je rejoignais Julou, souvent après la classe, toujours les jeudis.

Julou, c’était Jules bien sûr, un vieux bonhomme auprès de qui j’ai passé des heures merveilleuses.

Je l’ai toujours vu vêtu d’une grande blouse bleue flottant au vent, d’un pantalon de velours à grosses cotes et il était chaussé de sabots à tiges de cuir. Sa pipe ne le quittait jamais, et il en tirait de temps en temps de profondes bouffées.

Sa figure de bon paysan, burinée par le vent et le soleil, était illuminée par un regard franc, candide et confiant. Ses gestes étaient lents, précis, réfléchis ; pas un mouvement superflu, pas d’agitation stérile.

Je ne cessai de le questionner et, à chacune de mes questions, il répondait par une de ces histoires qu’il tenait en réserve et qui me régalait. Il avait réinventé, sans le savoir, une forme de pédagogie qui donne les clés mais n’ouvre pas les portes ; il appartient après, bien plus tard, à chacun d’entre-nous de pousser cette porte ou de la laisser close.

Le temps semblait ne pas compter pour lui ; il mettait des heures pour se rendre de sa vigne à sa maison. Pourquoi se presser ? Pour quoi faire ? Qu’aurait-il pu faire chez lui qu’il ne puisse faire sur le chemin du retour ?

Paradoxalement, cet homme hors du temps à tous les points de vue, était capable de donner l’heure solaire à quelques minutes près ; il n’a jamais de sa vie porté de montre. il était aussi capable de prévoir le temps qu’il allait faire un ou deux jours à I ‘avance. Il m’a réellement sidéré, ce jour de la fin mars, où nous cheminions tous deux dans le chemin creux de l’Aréna, quand il me dit : " Jean-Louis, demain nous aurons la neige ! ". Pensant qu’il plaisantait, je n’attachai alors aucune importance à ses dires ; il faut savoir que chez nous, la neige ne tombe qu’exceptionnellement.

Le lendemain, une forte couche de neige recouvrait le sol !

Chasseur dans l’âme, j’en profitais pour mettre mes pièges en batterie. Charles et René, mes camarades de chasse en firent autant.

Julou reste pour moi l’homme droit et pur, partie intégrante de la nature, la comprenant et la respectant. Sans bruit, sans gesticulation, il a, l’espace de sa vie, traversé ce monde auquel il appartenait. Pour aller où ?

Julou, ton souvenir est impérissable et tes conseils m’ont marqué pour la vie entière.

 

La Belle Epoque

 

 

L’enfance et l’adolescence laissent vite la place à la jeunesse. La mienne, comme celle de beaucoup d’autres, s’est partagée entre travail, sport et ... filles.

En dépit ou à cause, des signes d’une guerre imminente, nous ne perdions aucune des occasions de rire qui nous étaient offertes.

La petite bande de six bons et inséparables copains s’est certainement rendue haïssable auprès de tous les bons bourgeois qui ont dû supporter nos "martelets ", et autres " saut de chat à la corde ". Nous n’étions pas la coqueluche de tous ceux qui voulaient profiter de leur sommeil !

Une de nos mauvaises blagues se déroula un soir de carnaval ; nous avions alors décidé que Jean B. serait notre victime :

Nous nous étions tous dotés d’un masque caricatural affublé d’un grand nez. Jean, occupé par sa profession de coiffeur, arrivant toujours bon dernier, nous avons profité de son absence pour enduire le fond du nez de son masque d’un produit que l’on n’est pas en mesure de trouver dans un salon de coiffure.

A son arrivée, le temps pressant, nous l’avons engagé à passer son masque et, ainsi accoutrés, nous faisons notre entrée au bal. Au bout d’un moment, la chaleur aidant, notre ami, s’adressant tantôt à l’un tantôt à l’autre, nous interrogeait pour savoir si nous ne trouvions pas que ça sentait la m…. ! Penses-tu lui répondit André, "tu dois l’avoir dans le nez ! ".

Si certaines blagues étaient préméditées, d’autres l’étaient beaucoup moins

Toto, le pince sans rire de notre équipe avait un père. Ce père avait un âne. Et cet âne travaillait dans la petite exploitation du père de Toto.

Maurice, le plus aisé de la bande, possédait, lui, une camionnette avec laquelle nous devions nous rendre à la fête du village voisin.

Tout était donc pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles quand Maurice, la tête farcie d’idées plus bizarres les unes que les autres, proposa de payer le champagne à la condition que nous nous rendions à la fête avec l’âne du père de Toto attelé à une carriole.

L’idée était si farfelue qu’elle fut bien évidemment adoptée sur-le-champ.

Nous voici donc tous les six juchés sur cette carriole tirée par l’âne indûment " emprunté" au père de Toto.

Au tout début du parcours, l’âne tient une bonne allure mais, puis par la suite faiblit sérieusement et nous arrivons en retard au bal où nous sommes attendus.

Pressés, nous laissons notre attelage dans un petit mazet, sans autre forme de procès et sans nous préoccuper de la pauvre bête trempée de sueur.

Aux filles qui nous trouvent en retard, nous répondons que la voiture a chauffé ; nous ne pensions pas si bien dire.

A deux heures du matin, pour le retour, l’âne fatigué et transi de froid refuse d’avancer et nous devons pousser âne et carriole pendant dix kilomètres. Arrivés à six heures du malin, nous avons tout juste le temps de nous changer pour aller travailler.

A midi, première rencontre de la journée avec les copains ; "l’ase es mort" nous dit Toto. La pauvre bête était morte d’une congestion. Blindés par l’insouciance de la jeunesse, cette nouvelle ne nous a fait ni chaud ni froid et nous avons éclaté de rire.

Le père de Toto n’a su jamais la vérité.

 

Malheureusement pour nous, le bon temps touchait à sa fin ; les nuages s’amoncelaient en Europe et nous avions le sentiment très net que nous n’échapperions pas à la catastrophe que certains nous préparaient.

La guerre d’Espagne était là, à notre porte ; les Républicains reculaient vers les Pyrénées ; le port de La Nouvelle était plein de matériel, d’avions en pièces détachées qui faute de courage politique n’arriveraient jamais on Catalogue.

Les démocraties étaient faibles ; les dictatures étaient fortes.

Munich le 29 septembre 1938, l’abandon de la Tchécoslovaquie, l’annexion de l’Autriche, l’occupation de l’Europe centrale.

Je parlais de ces événements avec mon Père, lui qui portait dans son corps les traces de la der des ders ; Il m’a répondu d’un air désabusé : " Petit, je ne pense pas que nous nous en sortions ! " Pourtant, sept ans plus tard, nous nous en sommes sortis, mais à quel prix !

Le départ au régiment somma le glas de notre jeunesse et notre petite troupe a été dispersée tous azimuts.

 

 

Préface 

Ma Jeunesse

Le service militaire

Le maquis #1

Le maquis #2

La fin de la guerre

L'après-guerre

Epilogue