J’ai donc mis 21 ans pour pouvoir mettre en forme ce qui précède et j’avoue que le temps n’a rien effacé. Ca n’a pas été facile. Il a fallu faire resurgir des souvenirs que je croyais enfouis à jamais. Ils n’étaient en fait pas si loin que çà.

Mais il fallait que ce soit fait et que ce que j’avais négligé étant jeune soit terminé l’âge venu.

Je me suis permis de rajouter trois extraits tirés du livre " Francs-Tireurs et Partisans français de Dordogne ". Ils mettent en perspective, datent et complètent les récits correspondants de mon père (Brantôme, Mouleydier, Mauzac).

De la même façon, les trois discours, dont celui de Malraux, prononcés en 1972 lors d’une des dernière réunion de la brigade Alsace-Lorraine ont été joints à son récit. Malraux disait adieu à ses anciens compagnons, à " ces pauvres types " qui comme Jeanne et Antigone ont su un jour dire non.

Ce document sera transmis à Corine (avec un seul n !), à Nathalie, et à Jean-Jacques.

A eux à présent de servir de relais.

Nathalie, tu raconteras cette histoire au jeune Théo. C’est lui qui en tant que plus ancien dans le grade le plus élevé héritera de "l’épée du général ". Il en deviendra le nouveau gardien et pourra l’exposer avec fierté.

Teyran octobre 2002